Analyse de l'expérience commune, Giuseppe Capograssi
Réflexions sur l'autorité et sa crise, Giuseppe Capograssi
Collection Lettres d’Italie.
Traduit de l’italien par Christophe Carraud.
Dimensions: Largeur : 160, Hauteur : 225
Prix TTC : 30,00 €
Publiées en 1921, les Réflexions sont nées de l’exigence de comprendre d’un point de vue philosophique et politique la crise profonde qui secoue la société européenne après la Première Guerre mondiale.
À la lumière de l’enseignement de Vico, l’autorité est pour Capograssi le moment où le monde humain prend naissance, le principe qui donne consistance à l’action de l’individu et légitimité à l’État. L’autorité n’agit dans la société comme ferment d’unification que dans la mesure où elle est le résultat de l’activité libre et spontanée des individus et des forces sociales : elle se distingue du système de contraintes qui aboutit au pouvoir de l’État. Sa tâche essentielle est de rendre chacun égal à lui-même : elle consiste donc à mettre chacun dans les conditions d’être pleinement homme. En ce sens, l’autorité a pour devoir de faire justice, en rendant à chacun le sien. Disparaît ainsi l’alternative traditionnelle entre autorité et égalité, ainsi qu’entre autorité et liberté.
En 1921, Capograssi annonce que le « mal obscur » de la société contemporaine est la « nouvelle tyrannie », l’État comme fait, l’État comme force, l’État autoritaire, qui est en réalité la négation de l’autorité. L’analyse de la genèse et de l’essence du totalitarisme, celle des situations humaines, économiques et sociales et des positions éthiques concourant à donner à la crise une solution totalitaire qui s’emparera tragiquement de l’Europe, font des Réflexions un livre étonnamment lucide et prophétique. Ses avancées demeurent décisives pour comprendre sans la dénaturer l’articulation de l’autorité et de la liberté, de l’autorité et de l’égalité, et pour envisager avec rigueur le concept de « crise ».
Postface d’Augusto Del Noce : L’autorité comme valeur constitutive du monde humain chez Capograssi.
La maison dans la montagne, Angelina Lanza Damiani
Collection Lettres d’Italie.
Traduit de l’italien par Christophe Carraud.
Angelina Lanza Damiani (1879-1936), poétesse et prosatrice d’une vie intense et secrète, compte parmi les plus grandes voix de la Sicile du XXe siècle ; son exigence d’élégance et de discrétion, fondée sur une quête spirituelle profonde, s’associe dans ce livre à une délicatesse de perception et de description comme soyeuse.
« C’est ici le récit de tout un long été passé à des époques différentes dans une maison de la montagne sicilienne », écrit Emilio Bodrero, « de la fin d’un printemps au début d’un hiver. On arrive au petit village à dos de mulet, et pourtant tout un vaste monde, physique et moral, est renfermé dans ce peu d’horizon. Le paysage, avec sa vie, ses joies et ses tragédies, est décrit avec une sagesse si sobre et incisive que la plus parfaite évidence nous en est donnée. Les événements qui s’y déroulent sont racontés avec l’ampleur et la richesse d’une synthèse, sans la moindre présence indiscrète de l’auteur. Mais surtout, les types qui peuplent ce pays sont modelés comme les protagonistes d’un bas-relief grandiose : figures sculpturales d’une vie profonde, tout comme l’incendie d’une forêt, la fête d’un village, le sort des arbres — autant de drames où vibre une passion intense retenue par le sentiment presque immobile d’une donnée primitive. Chacun des trente chapitres de ce livre est une œuvre d’art qui semble ne pas appartenir à la littérature en prose, mais à la peinture ou à la sculpture, à la musique ou à la poésie tout ensemble. »
Edition classique
Un volume de 448 pages, de format 17 x 22 cm, imprimé en deux couleurs sur Olin naturel 90 g par Darantiere à Dijon.
Edition de tête
25 exemplaires sur pleines marges, accompagnés de deux gravures de Pierre-Yves Gabioud et numérotés de I à XXV.
(Exemplaires épuisés)Edition de tête
30 exemplaires sur pleines marges, accompagnés d’une gravure de Pierre-Yves Gabioud et numérotés de 1 à 30.
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Éloge de la loi, Piero Calamandrei
Collection Lettres d’Italie.
Traduit de l’italien par Christophe Carraud.
La certitude du droit et le culte de la légalité sont les armes que le juriste, au lendemain de l’invasion de la Pologne par l’armée nazie, oppose au déchaînement de l’arbitraire et de la force infondée. Dans les années obscures de la guerre et de la dictature fasciste, Piero Calamandrei s’interroge : « Quel est le droit ? Celui du vainqueur ou celui du vaincu ? Le droit de celui qui veut maintenir ses propres lois, ou le droit de celui qui veut instaurer un ordre nouveau à la place des lois abattues ? »
Dans cette conférence passionnée que Calamandrei prononce en janvier 1940, on voit en toute netteté se dessiner la ligne de démarcation entre politique et science juridique, « droit libre » des totalitarismes et tradition juridique romaine.
Qui fait la loi ? Que fait-on de la loi ? Est-elle disponible pour l’État ? Est-elle la propriété du juge ou de la conscience individuelle, qui pourraient à chaque instant la modifier, selon les caprices de l’opinion, de l’histoire, de l’intérêt ou de la volonté partisane ?
Éloge de la loi est le quatrième ouvrage de Piero Calamandrei (1889-1956) publié par les Éditions de la revue Conférence ; ainsi se trouve patiemment éclairée l’œuvre de celui qui fut, avec la même grandeur, juriste, écrivain et homme politique.
Préface de Gustavo Zagrebelsky, professeur de droit constitutionnel à l’Université de Turin, ancien juge à la Cour constitutionnelle.
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Les falaises de San Lazzaro
Traduit et préfacé par Christophe Carraud
Dessins de Noël Tuot
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Un volume de 160 pages, de format 12,5 x 18 cm, imprimé sur Fabriano vergé 85 g par Darantiere à Dijon.
Il y a peu de livres offrant la même capacité de secret et de sourire que Les Falaises de San Lazzaro.
Voici la description amusée de l’activité déployée par l’auteur, il y a près de cent ans, pour transformer les falaises sur lesquelles s’achève sa propriété de campagne à Montepulciano, au coeur de la Toscane, en une sorte de jardin anglais — gageure qui donne lieu à un récit humoristique plein de fraîcheur.
Le lecteur y trouvera le portrait précieux d’un moment et d’un lieu de l’Italie, mais aussi celui d’une secrète mélancolie habitant l’âme toscane sous l’étrange pudeur de l’humour.
Édition de tête de 1 à 25
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Édition de tête de I à XXV
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